Monday, June 08, 2009

OGM: "L'ARME" MALTHUSIENNE DES EUGENISTES...




James Watson, le découvreur de la structure en double hélice de l'ADN, a déclaré "si l'on peut faire de meilleurs humains en ajoutant des gènes, pourquoi ne devrions-nous pas le faire ?". Enfin, Francis Fukuyama, de l'Institut for Public Policy à l'Université Georges Mason, et auteur du livre la fin de l'Histoire", a déclaré : "La biotechnologie sera capable d'accomplir ce que les idéologies du passé n'ont pas réussi à faire : créer un nouveau type d'humain... dans deux générations, nous aurons définitivement terminé avec l'Histoire humaine, parce que nous aurons aboli les humains en tant que tel. Alors, une nouvelle histoire post-humaine commencera."


Malthus et la petite graine


Le 25 mai 2009 par Simon Guibert

source: http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1200

Tout commence le 14 février 1766 dans le Surrey, contrée de la verte Angleterre. Thomas Robert Malthus est la sixième graine plantée par son géniteur, chef d’une famille fortunée et éclairée. C’est un ami personnel de David Hume et l’un des correspondants de Jean-Jacques Rousseau… Le petit Malthus étudie à l’université de Cambridge où il obtient une chaire en 1793. Puis il devient pasteur anglican en 1797. Cultivé et religieux, donc. L’année suivante, il publie Essai sur le principe de population, qui connaît un immense succès et déclenche de nombreuses polémiques. Il prédit que la population augmente de façon exponentielle (1, 2, 4, 8, 16...) tandis que les ressources progressent arithmétiquement (1, 2, 3, 4, 5...). Il n’y aura jamais assez de grains pour tout ce monde. On cours à la catastrophe ! Pour éviter de grands malheurs, il propose de contrôler les naissances.

L’Europe vient de prendre conscience de la délicate équation planétaire qui associe populations et ressources. Après la mort de Malthus en 1834, son Essai sur le principe de population qu’il avait réédité et retravaillé à de nombreuses reprises devint la bible d’un premier courant de pensée qui nous intéresse particulièrement. Le « malthusianisme » du XIXe siècle, entre les mains d’un groupe puissant, répandit l’idée que la reproduction des classes les plus favorisées n’était pas un problème, contrairement à celle des classes pauvres et des indigents. Fallait-il stériliser les masses laborieuses de la révolution industrielle ?

Par la suite, les choses évoluèrent et la petite graine tant questionnée par Malthus un siècle plus tôt trouva d’autres jardiniers pour se pencher sur sa croissance. A la fin du XIX° siècle, quelques esprits libertaires s’éprirent de « néo-malthusianisme ». C’était pour eux le meilleur moyen de ne pas fournir la chair à canon des conflits qui s’annonçaient. C’était également le moyen de réfléchir le corps et la dignité des classes laborieuses et de revendiquer, pour les femmes, le droit à l’avortement.

Durant tout le XX° siècle, on a entrevu des malthusiens ici et ailleurs, d’une obédience ou d’une autre. Et, pendant ce temps, l’équation planétaire populations / ressources mise en lumière par Malthus prenait une acuité toute particulière. Ni le « Péril jaune » ni la « bombe démographique » que nous prédisaient les démographes de la seconde moitié du XX° siècle n’ont finalement bouleversé la population mondiale. Aujourd’hui, les analystes avancent que le nombre de terriens continuera certes d’augmenter pour atteindre environ 9 milliards en 2050. Mais, à partir de la seconde moitié du siècle, elle amorcera une décrue spectaculaire. En fait, un nouveau phénomène dont nous allons beaucoup entendre parler est déjà à l’œuvre dans plusieurs pays : la dépopulation. Ce phénomène va modifier de fond en comble le monde dans lequel nous vivons, depuis la taille et la puissance des nations jusqu’aux facteurs de croissance économique, en passant par notre qualité de vie. C’est ainsi que la discrimination sociale par le contrôle des naissances a perdu son sens ontologique. Une partie de l’équation de Malthus rencontre une solution mais quid de l’accroissement des ressources ? La Terre pourra-t-elle nourrir neuf milliards d’êtres humains ?

Aujourd’hui, la nourriture est un marché. L’Organisation des Nations Unies, avec la Food and Agricultural Organization, la FAO et surtout le Programme Alimentaire Mondial (PAM) est un acteur du marché. L’alimentation de l’Humanité est un enjeu planétaire, comme le contrôle des naissances, l’eau ou l’énergie. L’historien Emmanuel Le Roy Ladurie faisait récemment remarquer que les difficultés d’approvisionnement, les disettes, la cherté des denrées de première nécessité, et pour finir, les crises alimentaires, accompagnent les situations prérévolutionnaires. En d’autres termes, quand les peuples ont faim, les gouvernements sautent. On comprend pourquoi n’y a pas grand monde pour appeler la Révolution de ses vœux. C’est pour cela que l’on nourrit les indigents. Et, de là à penser que l’on nourrit les bouches affamées parce qu’elles sont potentiellement dangereuses, il n’y a qu’un pas…

On connaissait les crises alimentaires conséquences des catastrophes climatiques, des guerres et des tensions politiques. Voici la crise alimentaire globalisée, en proie aux marchés et à une violente déréglementation voulue par l’Organisation Mondiale du Commerce. Voici le temps de l’agriculture sans agriculteurs, comme en Argentine où les paysans et les sociétés rurales du cône sud ont été repoussées aux marges pampéennes, loin de leurs terres. Le soja transgénique a tout envahi. Des lots de milliers d’hectares sont proposés, le temps d’une récolte, sur les grandes places boursières du monde. On achète pour six mois cette terre et sa production comme un produit financier. On spécule sur la nourriture du monde. Voici le temps ou les fruits et les légumes qui poussent hors-sol sont disponibles en toute saison. Voici le temps ou la Corée se propose d’acheter un million cinq cent milles hectares à Madagascar pour assurer ses approvisionnements en riz. Le temps où l’on prévoit qu’en 2048, les pêcheurs ne remonteront plus que des méduses du fond des mers dévastées par une surpêche chronique … Voici l’impérieux moment où nous devons résoudre la seconde partie de l’équation de Malthus : la question des ressources. De la crise alimentaire que nous vivons devra sortir la réponse à deux questions qui engagent l’avenir de l’Humanité : comment nourrir les 9 milliards que nous seront en 2050 et avec quelle qualité, quel type de nourriture ? Encore les graines…

La suite est l’histoire de ce que nous mangeons, de la discrimination dont sont victimes ceux qui ne mangent pas et de la bêtise de ceux qui mangent trop. Ainsi, le professeur John Peterson Myers, chercheur en sciences pour la santé environnementale, présente les choses de la manière suivante lorsqu’il s’exprime en public : « Si vous pensez à votre famille et à vos amis proches, combien d’entre eux ont été directement ou indirectement atteint d’un cancer ? Levez la main… Atteint d’un diabète ?... Des parents ou des amis stériles ?... Maintenant, j’aimerais que tous ceux qui ont levé la main au moins une fois lèvent la main de nouveau. » Les trois quarts du public ont la main en l’air. « Regardez autour de vous, vous verrez qu’un pourcentage important de gens qui habitent notre planète est atteint d’une maladie que la science croit liée aux facteurs environnementaux. Un scientifique américain a constaté le printemps dernier que la nouvelle génération d’enfants est la première de l’histoire moderne à être en moins bonne santé que ses parents ! » Les populations des pays riches ont des problèmes de fertilité à cause de la qualité dégradée de leur alimentation : les malthusiens qui prônaient la stérilisation des pauvres doivent se retourner dans leurs tombes !

La première « révolution verte », celle de l’après Seconde Guerre mondiale, était dirigé par le secteur public. Les institutions publiques et les gouvernements contrôlaient la recherche, le développement agricole et les politiques agraires. La seconde « révolution verte », celle des biotechnologies et des Organismes Génétiquement Modifiés, est dirigée par une firme privée américaine : Monsanto. Premier semencier du monde, premier fournisseur de graines… La première « révolution verte » était bâtie sur l’utilisation massive de produits chimiques et d’équipements motorisés, mais son objectif ultime était tout de même de fournir plus de nourriture et d’assurer la sécurité alimentaire de la planète. Aujourd’hui, le bilan est là. Pour paraphraser Winston Churchill : « Il est fini le temps des promesses douteuses et des négociations stériles, voici venu le temps des conséquences ». Les sols appauvris, les pollutions massives, la qualité des aliments produits qui s’effondre et, pour finir, de nombreux problèmes de santé dans les populations. Et que dire des agriculteurs, maraîchers et autres viticulteurs atteints de leucémies, de leurs enfants souffrant de malformations congénitales après des années d’exposition familiale aux produits phytosanitaires utilisés massivement ?

La seconde « révolution verte » est dirigée par Monsanto, le roi de la graine. La seconde « révolution verte » n’a rien à voir avec la sécurité alimentaire. Encore moins avec la souveraineté alimentaire des Etats. Son but ultime est de contrôler le vivant à travers une série de brevets. Les OGM sont un moyen de privatiser la nourriture de l’Humanité et Monsanto est en position de quasi-monopole. « Nous vous possédons, nous possédons tous ceux qui achètent nos produits », déclarait un représentant de Monsanto, lors du procès que la firme intentait à un paysan américain qui refusait payer les royalties de semences qui lui avait été imposées.

Les OGM de Monsanto sont présents dans le monde entier grâce à une politique commerciale particulièrement agressive incluant la corruption de gouvernement (en Indonésie) ou de commission scientifique (au Canada), la falsification de documents (dans le magazine Science) ou l’empoisonnement de population, comme à Anniston, au Texas. Autant de comportements et de méthodes qui rappellent étrangement les politiques coloniales. Ainsi le brevetage du vivant serait une autre forme de colonisation. Selon la physicienne indienne Vandana Shiva, interrogée par Marie-Monique Robin, le brevetage du vivant est dans la continuité de la première colonisation. Le mot « patente » qui signifie « brevet » en anglais, en espagnol ou en allemand, vient de l’époque de la conquête. C’était par une « lettre patente » (du latin patens, ouvert, évident) portant le sceau des souverains d’Europe, que ceux-ci accordaient un droit exclusif à des gens d’armes pour qu’ils conquièrent des terres étrangères en leur nom. Au moment où l’Europe colonisait le monde, les « patentes » visaient une conquête territoriale, tandis que les brevets d’aujourd’hui visent une conquête économique à travers l’appropriation des organismes vivants par les nouveaux souverains que sont les multinationales comme Monsanto. Les brevets d’hier et d’aujourd’hui reposent sur un déni de la vie qui préexistait avant l’arrivée du colonisateur. Lorsque les Européens ont colonisé l’Amérique, les terres du Nouveau Monde ont été déclarées terra nulius, littéralement « terres vides », sous entendu « vides de nous, les colonisateurs ». De la même manière, le brevetage du vivant est fondé sur une hypothèse de « vie vide », car tant que les organismes vivants n’ont pas été modifiés génétiquement en laboratoire, ils n’ont pas de valeur. C’est un déni du travail et du savoir-faire de millions de personnes qui ont entretenu la biodiversité de la vie depuis des millénaires et qui, de surcroît, en vivent.

Ainsi, pour en arriver à ce stade, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on a sélectionné, irradié, défolié, bombardé les graines et les semences afin qu’elles donnent toujours plus. Mais plus de quoi ? Plus de nourriture ou plus de cancers et de diabètes ? En février 2009, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments a rendu un avis favorable à l’introduction du maïs génétiquement modifié pour résister aux insecticides. Les tests ont concerné une génération de rats alors qu’il est avéré que les problèmes de santé induits par les OGM apparaissent après consommation par plusieurs générations…

L’essayiste Naomi Klein me confiait récemment lors d’une interview que ce n’est pas la première fois que nous assistons à ce type de comportement de domination commerciale. Il y a déjà eu de nombreux exemples, et c’est à cela qu’elle fait référence en parlant de « doctrine du choc ». De manière quasiment systématique, au cœur des crises contemporaines, qu’elles soient financières, pétrolières, ou encore alimentaires, et même dans le cas des catastrophes naturelles, on se retrouve face au programme des néo-libéraux. Ce n’est pas un secret, ce n’est pas un complot : il y a une certaine vision du monde prônée par les grandes institutions comme l’Organisation Mondiale du Commerce, ou le Fond Monétaire International. Mais ce modèle n’a pas réussi partout, il y a encore des résistances, des politiques à travers le monde qui ne s’y plient pas, et du coup, ce qui se passe en temps de crise est perçu par ces institutions comme une formidable opportunité d’imposer leur vision néo-libérales du monde. Les vieilles recettes ressurgissent, et en étant simplement reformatées, elles sont proposées comme étant soudainement les réponses à la crise, comme étant les « solutions » à la crise.

Si l’on reprend le problème de la crise alimentaire, du point de vue des attentes néo-libérales, on sait quelles politiques n’ont pas totalement fonctionné. L’une d’entre elles, qui vise tous les pays du monde, est la campagne pour autoriser la modification génétique des aliments. Il y a des pays dans lesquels, à la suite d’une forte mobilisation des agriculteurs, des associations écologiques ont réussi à faire passer des lois pour bloquer l’importation de semences génétiquement modifiées. Cela a créé une très grande frustration chez les grandes firmes agro-alimentaires. Il y a également des pays en voie de développement qui refusent de retirer totalement les moyens de protection qu’ils accordent à leurs industries agricoles nationales, en particulier parce que l’Europe et les Etats-unis continuent à subventionner leurs exportations. Ces protections publiques des agricultures nationales forment LE principal obstacle à la progression des politiques néo-libérales. C’est le grand point de frictions entre les pays africains, l’Inde et les Etats-Unis suivis par l’Europe. Depuis l’échec des négociations de Seattle, lors du sommet de l’OMC, c’est devenu LE problème majeur des néo-libéraux.

Aujourd’hui, dans le contexte actuel de crise alimentaire mondiale, de famine, de panique dû à cette crise, on assiste à un nouvel assaut néo-libéral. Une nouvelle pression de la part des grandes firmes du business agro-alimentaire américain et européen qui tentent d’éliminer les aides indispensables et élémentaires mises en place par certains Etats pour préserver leur souveraineté alimentaire. A la faveur de la crise alimentaire, le FMI, la Banque Mondiale et d’autres institutions internationales exercent de très fortes pressions afin que les Etats qui ont un besoin vital de capitaux lèvent les restrictions concernant l’importation d’OGM, les barrières qui protègent leur agriculture nationale, pour qu’ils libéralisent leurs économies. La complicité des institutions internationales avec cet état de fait a poussé de nombreux gouvernements d’Afrique et d’Amérique Latine a lancer un appel pour défendre le droit à la souveraineté alimentaire qui est réellement menacée. Cet appel revendique l’idée que la nourriture est un droit humain et non une marchandise que l’on peut traiter comme un bien de consommation. En effet, considérer la nourriture comme un simple bien est extrêmement dangereux.

L’une des ripostes au néo-libéralisme à été de relancer le débat sur le droit à la nourriture ; qu’elle ne soit pas considérée comme un produit commercial, mais envisagée comme un droit essentiel de l’Humanité. Les institutions internationales, les Nations Unies, n’ont pas défendu ce droit aussi ardemment qu’elles auraient dû le faire, elles n’ont pas pris la responsabilité qui est la leur, car la nourriture est inscrite en tant que droit fondamental dans la déclaration des Droits de l’Homme des Nations Unies.

La nourriture est en train de devenir un bien de plus en plus précieux, donc une industrie d’autant plus lucrative. Aujourd’hui, les choix politiques des gouvernements occidentaux sont clairs et les populations semblent sous le choc. Cependant, les quelques déclarations d’intentions et la couche de peinture verte passée à la hâte sur la cupidité des grands industriels de l’agro-alimentaire peuvent pousser les populations vers une pensée plus radicale. Une pensée qui amènerait à la possibilité de quitter le modèle agricole actuel. Dans un environnement de changement climatique, de raréfaction de l’eau et de crise, les grands semenciers ont une opportunité formidable d’étendre leur pouvoir sur le monde au détriment d’une nourriture de qualité, de l’environnement et du droit inaliénable de l’Humanité que représente l’accès aux ressources alimentaires. Allons-nous laisser faire ?

PILLAGE DE l'OR AU MALI


La mafia fait main basse sur les mines d’or du Mali

par Omar Le Mollah

source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9231

6 juin 2008

Les mégaprojets miniers de Merrex au Mali

Les 690 milliards CFA, versés au Trésor public par les multinationales et après neuf ans d’exploitation des quatre mines industrielles du Mali, ne représentent que 30 % seulement de la valeur des exportations d’or.

Selon le rapport d’enquête de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), c’est l’équivalent des dépenses du gouvernement dans les domaines de la Santé et de l’Education pour deux ans. C’est aussi la valeur de l’or de la seule mine de Sadiola, commercialisé entre 1997 et 2002 (614,8 milliards CFA).

Plus grave, les données publiées par les compagnies minières diffèrent, largement, des chiffres officiels.

Autre indice : à en croire le rapport d’enquête de la FIDH, les coûts de production de l’or malien sont les plus bas d’Afrique. Un exemple : pour extraire une tonne de minerai les multinationales dépensent 1,27 dollars. Pour la traiter, elles dépensent 7,28 dollars, auxquels s’ajoutent les coûts administratifs : 3,75 dollars par tonne et les taxes et redevances estimées à 23,8 dollars par once d’or. Au total, le coût opérationnel d’une tonne d’or au Mali est de 95 dollars l’once.

Avec un cours de l’or, toujours en hausse, et des coûts de production maintenus à un faible niveau, les bénéfices réalisés, par les multinationales, sur l’or malien ne cessent de croître : 108 dollars sur l’once d’or en 2003 ; 230 dollars sur l’once en 2004 et 245 dollars sur l’once en 2005.

Alors question : à qui profite l’or du Mali ?

L’Etat malien et la portion congrue

Le conflit qui a opposé, durant deux ans, l’administration fiscale malienne aux compagnies minières, témoigne des difficultés du gouvernement malien à défendre ses intérêts, face à la machine corruptrice des multinationales.

Selon un audit publié en décembre 2003, les mines de Sadiola et de Yatela devraient, à l’Etat malien, environ 15,6 millions de dollars, au titre des taxes sur les bénéfices impayées et les pénalités afférentes entre 2000 et 2002.

Mais les directions de ces mines ont discuté avec les conseils fiscaux et ont conclu que toutes les taxes avaient été payées. Curieusement. Et, pire, que le rapport d’audit était sans fondement.

En fin de compte, l’Etat malien n’obtient qu’un tiers des sommes dûes par ces compagnies minières : 5,2 millions de dollars, alors qu’elles devaient au trésor public la bagatelle de 15,6 millions de dollars.

Pour que l’or brille pour tous les maliens, une seule solution : renégocier les contrats avec les multinationales, après un nouvel audit de toutes les mines industrielles.

Prévue, il a cinq ans, la signature des contrats d’audit est, sans cesse, reportée. Pourquoi ? Seul Abou –Bakar Traoré, Ministre des Finances, peut y répondre.

Les compagnies minières, prises en flagrant délice de … vol

Qu’elles soient sud –africaines, canadiennes, suisses ou anglo –saxonnes… les sociétés minières décrochent, pour une bouchée de pain, d’importantes concessions. Sous prétexte, qu’elles sont les seules à pouvoir installer les infrastructures, permettant l’extraction du métal jaune malien, à l’échelle industrielle.

Elles s’accaparent de superficies de terres, dépassant, parfois, celles autorisées par leurs contrats, sur lesquelles elles érigent des forteresses impénétrables, dirigées par des sud–africains, qui imposent leurs conditions de travail à la main d’œuvre locale.

Mais de ces millions de dollars, extraits chaque mois de notre sous –sol, le Trésor public ne perçoit que des broutilles, dont l’Etat malien se contente. Curieusement.

Alors question : l’or, une malédiction pour le Mali ? Enquête.

Des villages disséminés dans la brousse, des champs de mil et de coton, abandonnés aux maigres troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres…

La vie est loin d’être rose pour les paysans et éleveurs de la localité de Bougouni.

Et pourtant, c’est ici qu’a été inaugurée, le 15 février 2001, l’usine d’exploitation de la mine d’or de Morila. Avec une réserve, estimée à plusieurs centaines de tonnes, ce site minier est réputé, comme le plus prometteur des mines répertoriées dans le Kénédougou.

C’est la compagnie sud –africaine, Anglogold qui l’exploite. Avec un rendement moyen de 19 tonnes d’or par an.

Si la gestion de cette mine est réputée rigoureuse, avec parfois des méthodes dignes, du régime de l’apartheid, les responsables d’Anglogold accordent peu d’intérêt à la protection de l’environnement.

Depuis sept ans, l’ONG « Guamina » tente d’alerter les pouvoirs publics sur les risques encourus par les populations. En vain !

Pour museler les populations, au bord de la révolte, la direction d’Anglogold a électrifié certains villages, installé un réseau d’adduction d’eau et fait construire quelques salles de classe pour pouvoir scolariser les enfants sur place.

Geste de solidarité ou rachat du silence des populations locales ?

Une certitude : selon les études menées sur le terrain par l’ONG « Guamina », les eaux souterraines de Morila sont contaminées par le cyanure. La flore, aussi.

Contrats flous, manque de transparence.

Mais, à côté de la mine industrielle, même les éleveurs ont appris, à leurs dépens, à se méfier du « gaz qui tue ». « Il y a eu, il y a quelques années, un écoulement. Une demi–douzaine de bœufs ont péri », raconte un éleveur de Morila.

Avant de formuler un souhait : celui de voir les autorités maliennes ouvrir une enquête, sur l’impact de l’usine de Morila sur leur environnement.

Face au mirage des milliards, générés par le métal jaune, de nombreux problèmes liés à l’exploitation de l’or, par les sociétés minières, demeurent : destruction de la flore et de la faune, fragilisation des sols, dispersion du cyanure dans la nature, contamination des hommes et des animaux.

Après inspection de la mine de Sadiola, l’ONG « Guamina » est parvenue à la même conclusion à Morila : la contamination des eux souterraines par le cyanure.

La ruée des sociétés minières vers l’or malien s’explique par la politique d’attraction, initiée par le gouvernement malien. C’était dans les années 1990.

Des multinationales, comme Anglogold, Rangold, Iamgold, Nevsun Resources, African Metals Corps…s’arrachent des concessions pour l’exploitation de l’or malien.

Mais le manque de transparence, dans l’établissement des contrats, le non –respect du code minier par les multinationales, et les conditions réelles d’exploitation du sous –sol malien rendent difficile le contrôle de ces compagnies minières. Selon une source proche de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines, l’Etat malien exerce un contrôle lointain sur les multinationales : « Ce sont elles qui exploitent et qui commercialisent l’or du Mali » explique t –il.

Conditions de travail, dignes du régime de l’apartheid

Aux contrats flous, s’ajoutent les compagnies minières fantômes, qui siphonent de l’or malien. C’est le cas de la multinationale AXMIN, prospectant, non loin de Sadiola, à la frontière avec le Sénégal.

Dirigée par un suisse, jean –Claude Gandur, la Compagnie a obtenu quatre concessions d’exploitation dans la zone de Kofi (règion ouest du Mali). Avec des intérêts qui donnent froid dans le dos.

Bref, l’or du Mali profite, largement, aux multinationales qui décrochent, pour une bouchée de pain, d’importantes concessions. Sous prétexte, qu’elles sont les seules à pouvoir installer les infrastructures, permettant l’extraction de l’or à l’échelle industrielle.

Les usines de traitement du minerai s’accaparent de superficies de terres, dépassant celles autorisées par leurs contrats, sur lesquelles elles érigent des forteresses impénétrables, dirigées par des sud –africains, qui imposent leurs conditions de travail à la main d’œuvre locale.

Certaines multinationales ont, parfois, recours à des méthodes de travail dignes du régime de l’apartheid. Comme l’a démontré, Camille Vitry, dans son film intitulé : « le prix de l’or », présenté au forum des peuples, tenu à Kita.

Le second dégât, causé à notre pays, par les multinationales, est d’ordre financier.

En neuf ans d’exploitation de nos mines, c'est-à-dire entre 1997 et 2005, les quatre mines industrielles du Mali n’ont rapporté que 690 milliards CFA à l’économie malienne. Soit, 76 milliards CFA par an.

L’Or du Mali, pillé par les multinationales

De ce pactole, l’Etat malien n’a touché que 49,4 %, l’équivalent de 341,7 milliards CFA. Le reste, c'est-à-dire 294 milliards CFA (42,6 %) est reparti entre les fournisseurs : carburant, matériel de bureau, lubrifiants etc…

S’y ajoute la part des salariés qui, durant ces neuf années, n’ont touché que 45 milliards CFA. Soit 6,5 % seulement de la rente minière. Quant aux populations locales, premières victimes du cyanure, elles n’ont bénéficié que de 9,2 milliards CFA. L’équivalent de 1,3 % de la rente minière.

Selon le rapport d’enquête de la Fédération Internationale des Droits de l’homme (FIDH), l’or malien profite, seulement, aux multinationales.

« Le Mali a offert aux investisseurs internationaux un environnement propice à leur enrichissement, mais qui ne garantit, ni le respect des droits fondamentaux, ni l’amélioration, à long terme, des conditions de vie de la population », précise le rapport de la FIDH. Car, dit –elle, les multinationales maximisent leur profit, avec la complicité d’un Etat, qui ne peut ou ne veut contrôler leurs activités. Un Etat qui, toujours selon le rapport d’enquête de la FIDH, ne peut obliger les sociétés minières à respecter leurs obligations, en matière de droits de l’Homme et de protection de l’environnement. Et le rapport d’enquête de la FIDH de conclure : « le Mali, pauvre d’entre les pauvres d’Afrique Sub–saharienne, a offert aux investisseurs internationaux un environnement propice à leur enrichissement, avec des coûts d’exploitation parmi les plus bas du monde, au détriment du sien », nous y reviendrons, dans nos prochaines éditions.

Le mal frôle la gangrène

Notre pays a mal partout. A son administration, gangrenée par la corruption et le népotisme. A ses finances publiques, saignées à blanc, par les « saigneurs de la Rue publique », qui semblent bénéficier d’une immunité à vie.

A sa justice, « indépendante de tout, sauf de l’argent sale », selon la formule, désormais, célèbre de Me Fanta Sylla, ex –Garde des « Sôts ».

A son école, au sein de laquelle, Enseignants, Elèves et Etudiants sont victimes des NST : les notes sexuellement transmissibles.

Le Mali a mal à ses cadres, dont la devise est, désormais, « bouffe et tais –toi ». A ses Ministres, plus soucieux de leur toilette, que de la misère du peuple.

En un mot comme en cent, le Mali a mal partout. Pire, le mal frôle la gangrène. Partout le même constat, l’amer constat : les maliens se croient, aujourd’hui, sans avenir.

Or, être sans avenir, c’est mourir un peu. C’est mourir tout court.

Le hic qui fait tic, c’est que rien n’est entrepris, par les princes qui nous gouvernent, pour désamorcer la colère de nos populations. Le réveil risque d’être brutal. Très brutal. A bon entendeur…

Le Mollah Omar

Voir aussi:

"l'or negre" et voir le documentaire " le prix de l'or" de Camille de Vitry

"L’Or africain : Pillages, trafics & commerce international" de Gilles Labarthe

VATICAN HIJACKED BY GM LOBBY


GM hijacks Vatican in unholy alliance

John Vidal

20 May 2009

source: http://www.guardian.co.uk/environment/blog/2009/may/19/vatican-gm-foods

Bishop Marcelo Sanchez Sorondo is the chancellor of the Vatican's Pontifical Academy of Sciences, the official voice of Catholic science. Alas, he appears to have no idea how far his organisation has been hijacked by the genetic modification (GM) companies and their chums. This week, the academy is hosting a "week of study" about food, and Sorondo says the intention has been to gather "an objective" group of experts. Ho-hum. Of the 40 people invited, all are well-known GM enthusiasts, claims Spinwatch, an independent organisation that "monitors the role of public relations and spin in contemporary society". One of the participants, Eric Sachs, is a Monsanto employee; another, Robert Paarlberg, is an adviser to Monsanto's CEO; and several others work for companies heavily backed by Monsanto. So who could have invited this esteemed group to Rome? It seems the organisation was left to Ingo Potrykus, developer of GM "Golden Rice". This is the man who accused opponents of GM of "crimes against humanity"...

GMO WILL CREATE MORE HUNGER & FAMINE, says priest


National Catholic Reporter

06 June 2009

While the Pontifical Academy for Sciences discussed the pros of genetically modified organisms on Monday, Columban Missionary Fr. Sean McDonagh was across Rome making the case for the "con" point of view. McDonagh organized a small demonstration near the Piazza del Popolo, which was joined by a few left-of-center political movements in Italy. A large banner read, "No to GMOs, yes to food security," and a smaller sign addressed the Vatican gathering: "Pontifical Academy of Sciences, do not ally with those who, promoting GMOs, contribute to hunger in the world. Listen to the words of the Holy Father!" A well-known writer on environmental themes, McDonagh is a veteran Irish missionary who spent more than 20 years in the Philippines. He's an outspoken critic of GMOs; in 2003, he published Patenting Life? Stop! Is Corporate Greed Forcing us to Eat Genetically Engineered Food? McDonagh spoke to NCR on the margins of the demonstration.

Q: Promoters of GMOs bill them as a strategy for combating hunger. Why do you claim the exact opposite?

At the moment, almost all GMOs (canola, Bt corn, soy) are actually animal feeds. You're getting more of a meat dimension in the diets of people all over the world. It's estimated that with a traditional Asian diet, including a little bit of meat, we could support about eight to nine billion people on the planet. But if we go down the European route of eating a lot of meat, we'll able to support maybe one and one-half to two billion. In other words, the direction GMOs take us is going to create famine and hunger in many parts of the world. That's number one.

Number two is because all genetically modified seeds are now patented, you're giving enormous control to a handful of corporations over the seeds of the staple crops of the world. It started with rice, then corn, now they're looking to wheat and potatoes. This should be totally unacceptable to anyone. Forget about the science of whether they're safe or not. To give six Western corporations, in the United States and Europe, control over the seeds of the world is outrageous.

I have a particular problem with patenting living organisms. It entered our human reality through a decision of the U. S. Supreme Court in 1980, with Diamond v. Chakrabarty. It was never discussed in any parliament of the world. This extraordinary control, I would even call it domination, has been given to corporations. This, by the way, comes at the same time that these same people are promoting 'free trade.' The levels of mischievousness and deceit involved are actually gargantuan. If free trade is good, why shouldn't sharing knowledge freely be good?

I come at it from the perspective of a missionary. I lived in the Philippines for 25 years, and I saw the mixed results, even of the Green Revolution, on the poor. GMOs will only exacerbate that, because not only will you have to buy your seeds, but you also have to buy the glyphosate, which is the Ready Roundup (a herbicide manufactured by Monsanto designed for use with genetically modified crops.) You're getting crops now with multiple traits genetically engineered into them. There may be all kinds of problems with human health and the environment, but even if there weren't, you might not want these traits.

What about claims of dramatically improved yields?

The point of the recent "Failure to Yield" report from the Union of Concerned Scientists is that the increase in yield in crops over the last 25 to 30 years has come from conventional breeding. It has nothing to do with GMOs at all, or very little. This report was just published two weeks ago. I would consider it a very objective study. It looks at soy, at corn, at canola, and so on. There's no increase in yields at all, which there was in the Green Revolution, so it's quite different.

My main concern, however, is giving this control to corporations. For example, 60 percent of lettuce in the United States is now controlled by Monsanto. This is frightening. In the 19th century, all kinds of securities and exchanges agencies were created to move in on monopolies. Of course, those were monopolies on things like telephones. Now they want to build a monopoly on food. That, mind you, is precisely what they're after.

Feeding the world is about distributing food to those who need it, or distributing land so that people can grow their own food. I always give the example of Brazil. It's now the fourth largest exporter of food in the world, mainly animal feeds for Europe and America, and yet 35 to 36 million people go to bed hungry there every night.

Even if GMOs did increase the yield, is that extra food going to go to the people who need it? The reality is it won't, because Monsanto is not the St. Vincent DePaul Society. They're out there to make a big profit. They want to get monopoly control, and they make no bones about that.

All the experts at Catholic development agencies have taken the position that this is not the way to address food security, and that there's no magic bullet for hunger. What's needed is land reform, financial aid to small-scale farmers, markets where they can get value so they're not caught by the middle man. I've spent 40 years at this sort of work, and I know that's the way forward.

We also need to promote diversity in the diet. This is the whole problem with the supposed "golden rice." Why should you say to poor people that they have to eat rice three times a day? Why not a little bit of vegetables, so they'd get all the vitamin A they need? To me, it's extraordinary that $100 million has been spent on golden rice, when you could make a lot of vegetable seeds available in developing countries for that kind of money.

What about the safety question?

The answer is, we don't know. That's the bottom line. Studies done, for example, by Arpad Pusztai in 1999 on Bt corn, or on Bt potatoes that were fed to rats, found problems with their inner organs and also problems with their brain. Being a good scientist, he did not say, 'Now we should reject the technology.' He said we should look to see where the problem might be. He wanted to see if the problem was in the gene itself, because you're brining to the target organism a gene that normally the immune system of the target organism would attack. That's what your immune system does. He was ready to go into the various dimensions of that question - for example, is it the promoter? That is, the virus or bacteria that's actually used to bring genetic material across to another organism. What happened, of course, is history. He was fired from the Rowett Institute in Scotland. He was accused of being a bad scientist. They said he would never get his research published in The Lancet, which he actually did. All he was basically saying is that this technology creates problems and we need to look at them.

The problem with regulatory agencies at the moment is that they're much too tied to political and economic interests. The United States is a very good example. It's amazing just how hard wired Monsanto is to the Environmental Protection Agency and to the Food and Drug Administration. There's a real problem there, as a researcher showed with the Bt potato. When he went to the FDA, they said, we deal with potatoes but not the GM kind, that's over at the EPA. When he went to the EPA, they said, we don't deal with foodstuff, we deal with chemicals. Between them, they couldn't figure out which one was responsible for allowing this to be brought onto the market.

The real problem is that all the research on these genetically modified organisms is done by the corporations, who then stand to gain trillions of dollars. Biotech is one of the few industries that has not taken a dip in the current economic crisis, for the very simple reason that you have to eat every day. There's almost no independent verification. A Russian scientist named Ermakova has studied Bt soy, and found something similar to what Pusztai found with potatoes. I believe it's incumbent upon government to do public science and to protect the common good of ordinary citizens.

We are now all guinea pigs. We don't know what the impact will be, and it may be two or three generations before we find out. Don't forget, with ozone-layer-destroying CFCs it was 60 years before we knew they were harmful. They were considered to be the wonder chemical, non-toxic and so on ... you couldn't get any better. It was one man, British scientist Joe Farman, who actually found out by land research in Antarctica that they were doing irreparable damage to the ozone.

It's the same thing with impact on the environment: We don't know. But we do know that if you bring GMOs into a country like the Philippines, where we don't have any idea how many species are really there, now you're playing Russian roulette.

What other justice concerns do you have with GMOs?

I have a particular concern if they introduce, which they're threatening to do, this terminator gene, a plant whose seeds are genetically blocked from reproducing. I believe that's a huge moral issue. You're creating something that will not germinate on a second planting. I can't think of anything that's so ... I hate the word 'evil,' but certainly morally wrong. It's incredible that someone would create an organism that is deliberately sterile, particularly in the area of food. Food is a gift to all us, and obviously necessary for human life.

Companies argue that if they can't protect their investment somehow, there's no incentive to do research and to develop better products.

The evidence shows the opposite. If you look at the history of patents, most countries, including the United States, stole patents from other countries until they got their own economic and technological processes up and going. A Korean economist at Cambridge has done a very good study on that, and he calls it "kicking away the ladder." You're asking these so-called developing countries to follow these patent laws, but let's have a look at whether any of you actually followed it - beginning with post-Tudor Britain, right up to the United States, or more recent Japan and Korea.

Patents are for watches, not food. Patents always have to consider the trade off between the individual and the common good. Food, water and air should not be under a regime of patents, because we all need them. If you don't have air for five minutes you're dead, if you don't have water for five days you're dead, and if you don't have food for 60 days you're dead. For Christians, this is the first request in the Our Father: 'Give us this day our daily bread.' It's a huge issue, and I think patents are completely morally out of place. Churches, especially the Catholic church, that claim to be pro-life should have a serious moral critique of this arrogance.

It's also stealing, because what did they patent? They patented one small dimension of iot. What about the farmers in the Philippines for the last 5,000 years who created all the other traits? What about the farmers down on the altiplano in Peru who created 5,000 varieties of potatoes? Are they going to be compensated? I think governments should set up processes to say, okay, this is the money you've spent, this is the value to society as we see it, and therefore you should get 'x' amount of money. Ownership, however, is something completely different.

Here's another dimension of the injustice. The northern world, the United States and Europe, is poor biologically. Ireland, for example, has ten species of trees. Where I worked in the Philippines, I got money from the Australian government to do a study in a local forest. In a single hectare, you could get up to 130 species of trees. There are 5,000 species total in that forest. The south is rich biologically but poor financially. Northern countries are using trade agreements to go down to the south, take advantage of its diversity, change slight little bits of it, and then bring it back to patent it. It's exploitation of the worst order. It makes Magellan, Cromwell, and the Pizarro brothers look like dime-store operators.

Do you believe the Pontifical Academy for Sciences is being exploited?

It is. This is the Pontifical Academy for Sciences, so let's start with the 'pontifical' part. It's a Catholic organization. Who are the church's real experts in this area? I would say people like myself. I would say particularly the aid and development agencies, such as Misereor, Cafod, and Caritas. ... They thought so little of this expertise in the Catholic church that they didn't invite a single person from any one of those agencies.

Further, anyone who ever claims to be a scientist should hear the other side. That goes back to Plato. What are they afraid of? Why didn't they set up a decent colloquium over there? Also, why don't they take into account numerous independent studies in the last three years which have concluded that the way to food security is not through GM crops? Why just discard all that? There's a very recent study from Africa on the yields from organic farming, saying this is the kind of thing we should be promoting. I would consider this gathering grossly incompetent.

Why do you believe they're doing it this way?

They want to get rid of the very minimal regulations that we have at the moment. They said it in the introduction to the study week, and every one of them says it in his abstract. That's their goal. Bishop Sanchez Sorondo (chancellor of the Pontifical Academy) has said that the purpose is to examine whether GM crops are safe, but I'm sorry, that's not it. The purpose is to use the prestige of the Pontifical Academy of Sciences and its good name to beat on governments so that you can reduce regulation.

I would also claim that they want to use something like the Potrykus rice as a battering ram against the regulatory process. The strategy is that if you get it through once, you've set the precedent. They say they want it for altruistic reasons, but this language of talking about the poor and about development is grossly misleading. I'm a professional anthropologist who has been working in the area of development economics, I think it's patronizing.

Proponents of GMOs suggest that you're guilty of neo-colonialism, in the sense that you presume to know what's best for the poor in Africa and other places.

Let them come to where I was in the Philippines, and ask there. Let's go to the southern part of Brazil, or Argentina, where this is being pushed on people. Let's do a real empirical study, and I think you'd find that the people who are affected by it are very negative towards it. I took up this issue only because I saw the impact it's had on people living there. I believe I have a better take on what's happening in the Philippines, for example, than anyone in the study week ... including the only person from the Philippines there, the director of the International Rice Research Center, but he's an American.

I was not against GMOs at first. When I arrived I taught anthropology and linguistics at the University of Mindanao in the Philippines, the biggest agricultural university in the region. At that stage, I thought, if you can plant crops as far as the eye can see, why not? It was only as I began to see the other aspects, including wiping out genetic diversity, that I changed my mind. I looked back at my Irish experience. We used to have these massive potato fields, and then suddenly in 1845, one pathogen wiped them out. I began to learn a lot about the importance of biodiversity.

The pro-GMO argument is comparable to what we used to hear from the bankers. They used to tell us we need a light touch with the regulations, because we're the entrepreneurs, we're the people who create wealth that sends the boys and girls to school and puts the Euro in the collection plate on Sunday. If a banker came to you today and tried to say that there shouldn't be any regulation, we'd all laugh. We wouldn't even engage him intellectually. The same is true with these lads. The tide has gone out on what they want, and rightly so, because we're dealing with very serious issues.

Humankind has a very bad record of moving biodiversity around to the wrong places. It's like the guy who brought rabbits out to Australia with disastrous results. This is biological science, which is different from architecture or engineering. If those guys get something wrong and the building collapses, too bad, but you can fix it. Biology reproduces. The Australian government can't fix the rabbits. The level of regulation should be multiple times more stringent than it is.

The study week invited an African bishop. What's your sense of where African Catholics stand on GMOs?

I've had conversations with African people, including religious orders, working in this area. We just had a conference in Assisi on ecology and integrity of creation at the heart of Christian mission. There are all sorts of efforts by religious to build up organic agriculture in Africa. ... I feel this man shouldn't have come here. If they'd invited me, I wouldn't go. You just give them legitimacy, and it's not properly structured. I'm not a geneticist or a plant biologist, but based on the expertise I have as a missionary, I know this is not the way to go for sustainable agriculture. If it was, they'd have the right people at this meeting.

Are you worried that the Vatican is going to come out with an official pro-GMO statement?

Not at all. We were more concerned back in 2003, when Cardinal Renato Martino began to talk about how maybe GMOs could feed the world. We were very worried then, but not so much now. The Pontifical Council for Justice and Peace, for example, may not yet have assessed the science, but they have begun to see the impact on developing countries. On January 1, there was an article in L'Osservatore Romano, in which Martino was quoted on that side of it.

VATICAN SUPPORTS GMO'S!


Vatican endorses genetically modified organisms for food security

Source: National Catholic Reporter - John L Allen Jr

4 June, 2009

ROME, Italy – In what seemed largely a foregone conclusion, a May 15-19 study week on genetically modified organisms sponsored by the Pontifical Academy for Sciences ended with a strong endorsement of GMOs as “praiseworthy for improving the lives of the poor,” and promising “improved food safety and health benefits, better food security, and enhanced environmental performance in a sustainable manner.”

Although the Pontifical Academy for Sciences is a prestigious Vatican body, it does not set official church teaching, and it remains unclear whether its conclusions will drive the Vatican toward a formal position on GMOs.

While a concluding document from the study week had not been released as NCR went to press, participants who characterized its content said its pro-GMO conclusions enjoyed “unanimous agreement” among the 41 experts from 17 countries who took part.

Organized by German scientist Ingo Potrykus, the inventor of “golden rice,” the study week had beencriticized by anti-GMO activists for including only voices already convinced of the benefits of genetically modified crops. This is the second time that the Pontifical Academy of Sciences has endorsed GMOs, following an initial report adopted in 2001 and published in 2004.

Critics charge that GMOs give excessive control over farming practices to large agribusiness corporations, and pose unknown risks to both the environment and human health.

In general, the aim of the academy’s weeklong event seemed less to conduct an objective appraisal of GMOs than to mobilize public support, aiming to overcome what participants see as burdensome regulations and negative public images that sometimes stand in the way of the wider adoption of GMOs, especially in Europe and in parts of the developing world, above all Africa.

Participants told NCR that after the final conclusions from this study week are published, plans call for three other documents:

A set of short versions of the papers delivered at the study week, possibly including PowerPoint versions of the talks;
A book-length collection of expanded versions of the papers, which could be published by winter 2010;

A “white paper” laying out the major conclusions and recommendations of the study week, intended for broad public distribution.

“In light of eight years of experience with growing transgenic crops, many additional field trials, and many additional published research reports, the conference concluded that the scientific evidence is overwhelming that transgenic crops … improve the lives of the poor and offer additional significant improvements in their lives in the years to come,” said Drew Kershen of the University of Oklahoma, a professor of agricultural law at the University of Oklahoma and a study week participant.

The Academy for Sciences event drew fire from Catholic opponents of GMOs. Irish missionary and environmental writer Fr. Sean McDonagh, who organized a small demonstration in Rome on May 18 to protest the event, charged that its purpose was “to use the prestige of the Pontifical Academy of Sciences, its good name, to beat governments so that you can reduce the minimal regulation that we have.”

The demonstration near Rome’s Piazza del Popolo featured a banner reading, “Pontifical Academy of Sciences, do not ally with those who, promoting GMOs, contribute to hunger in the world.”

McDonagh objected that no Catholic critic of GMOs was invited.

“Who are the church’s real experts in this area?” McDonagh said. “[They’re from] aid and development agencies, such as Misereor, Cafod and Caritas. [The academy] thought so little of the expertise in the Catholic church that they didn’t invite a single person from any one of those agencies. … What are they afraid of?”

It’s a point that study week participants largely conceded.

“We didn’t invite a bunch of naysayers to the table, who are convinced that GMOs don’t work or who are going to make fallacious scientific arguments that have been rejected by the bulk of the scientific community and by the regulators who approved them,” said Bruce Chassy, a food safety expert at the University of Illinois at Urbana-Champaign.

“This is not a ‘balanced’ meeting, in the sense that you bring every point of view to the table and seek some kind of idiotic consensus,” Chassy said.

Though the position of the Pontifical Academy of Sciences seems clear, the broader Catholic debate over GMOs appears as yet unresolved.

Two months ago, the working paper for next October’s Synod of Bishops for Africa appeared, containing critical language on GMOs. That document asserted that they risk “ruining small landholders, abolishing traditional methods of seeding, and making farmers dependent on production companies.”